La traduction de documents InDesign en quelques étapes!

ous souhaitez faire traduire des fichiers de format InDesign ? Ce programme d’Adobe est génial pour simplifier et améliorer la mise en page des documents, à la fois pour l’imprimé et le numérique. Toutefois, son processus de traduction est un peu moins simple que, disons, un document Word, puisqu’il y a peu de traducteurs qui ont accès à ce logiciel.

Afin d’économiser et de gagner du temps, la traduction demande donc généralement l’exportation du contenu dans un format qui respecte à la fois les blocs (ou éléments) de texte ainsi que le formatage original. Voici un guide détails des étapes à compléter.

Étape 1. Comprendre les formats de fichiers

Par défaut, les fichiers de contenu dans InDesign seront enregistrés sous un format INDD, qui est propriétaire à Adobe.

Par contre, IDML est un format libre de droits qui présente le contenu des fichiers InDesign en mode texte brut, dans le code. Pour effectuer la traduction, le fournisseur de traduction aura besoin du fichier IDML, afin de l’importer dans leurs propres outils de traduction (par exemple Trados).

Le format IDML produit des fichiers beaucoup plus légers que le format INDD, entre autres parce que les images et autres éléments graphiques ne sont pas inclus. Ce poids réduit rend ces fichiers beaucoup plus faciles à partager. Par contre, le format IDML peut causer des problèmes de formatage mineurs une fois réimporté dans InDesign, par exemple relié à la distribution du texte. Ceci peut toutefois être corrigé lors de la dernière étape, celle de l’ajustement.

2. Optimiser les documents pour la traduction

L’étape la plus importante afin de s’assurer que le processus de traduction se passe bien se produit bien avant celle-ci, lors de l’élaboration du document original, dans la langue source. La raison en est simple : idéalement, le design doit prendre l’effet d’expansion du texte dans différentes langues en compte, que ce soit pour les titres, le texte, les listes et ainsi de suite.

Quelques-unes des meilleures pratiques lors du travail sur le document original consistent en l’utilisation des outils disponibles et le fait de produire du code le plus « propre » possible. Parmi ces pratiques, on peut noter : l’utilisation des listes numériques automatiques afin de s’assurer que les items seront toujours bien numérotés peu importe la langue, se servir des tableaux proposés par InDesign, créer des calques, séparer les paragraphes avec un formatage différent, appliquer des styles, lier les cadres de texte qui doivent demeure ensemble…

Un document déjà optimisé peut permettre de gagner énormément de temps durant les étapes de traduction et d’ajustement!

3. Décider si les images sont à traduire

Parfois, les images ou autres éléments graphiques contiennent du texte qui doit être traduit. Ces dernières doivent être ajoutées au projet de traduction.

Dans un monde idéal, le contenu textuel des images ne serait pas incorporé et pourrait donc être trouvé facilement dans un des calques InDesign, ce qui rappelle l’importance de penser le contenu à travers une série de calques qui facilitent la manipulation du document dans différentes langues.

Dans certains documents, cependant, le texte est incorporé aux images, comme dans Adobe Illustrator. Dans ce cas, les images en version modifiable devraient être fournies au fournisseur de traduction.

4. Décider de qui fera les ajustements finaux pour la mise en page

À cause de petits problèmes de formatage (ou de n’importe quel autre problème possible, par exemple l’expansion du texte) tel qu’abordé ci-haut, il est important que quelqu’un, que ce soit le traducteur ou un spécialiste en éditique à l’interne, vérifie et ajuste le document InDesign traduit, une fois que celui-ci a été réimporté et généré. Mais même si l’ajustement final sera effectué à l’interne, il serait important que le traducteur voit au moins le fichier InDesign traduit et puisse donner, le cas échéant, des conseils sur l’ajustement.

Si un fichier PDF doit être créé, il est important de fournir tous les détails nécessaires au fournisseur de traduction, que ce soit des directives de mise en page spécifiques ou des paramètres tels que les versions des logiciels, des plateformes, version Mac ou PC, etc. Bien que InDesign soit compatible avec les deux, les polices de caractères peuvent apparaître différemment dans l’un ou dans l’autre.

5. Préparer les fichiers à envoyer

Selon la tâche à effectuer, le fournisseur de traduction s’attendra à recevoir des fichiers différents.

Si les ajustements de mise en page doivent être faits à l’interne, le traducteur aura simplement besoin du fichier IDML, plus petit, ainsi que des images pertinentes, s’il y a lieu.
Si, toutefois, le fournisseur de traduction s’occupe de l’ensemble des ajustements de mise en page, un package complet sera requis, incluant les polices de caractères, les liens, ainsi que le fichier INDD plus volumineux.

6. S’assurer d’inclure les changements finaux

Et pour terminer, il est important de s’assurer d’envoyer au traducteur tout changement appliqué au document InDesign.

Dans plusieurs cas, le fournisseur de traduction pourra même offrir un outil en ligne pour révision directe. S’assurer que tout le monde est au courant des modifications apportées à un document permet de s’assurer que les mêmes corrections n’ont pas à être effectuées deux fois.